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Bienvenue sur La Fille qui Pétille! J'ai créé un blogue sur les bulles pour partager ma passion et mes découvertes. Champagne, crémants, cava, prosecco et autres appellations effervescentes de ce monde, y compris le cidre, y sont à l'honneur. Bonne visite!


La vie douce

C’est un Italien, il s’appelle Prosecco.

Je vous ai très peu parlé de ce vin pétillant joyeux originaire du nord de l’Italie. Paradoxalement, les raisons pour lesquelles je l’avais mis de côté sont celles pour lesquelles j’ai envie d’en faire un article.

J’ai toujours voulu que mon blogue soit accessible, dénué de toute prétention, mais aussi instructif et qu’il vous procure un plaisir de lecture. Par fascination, je me suis concentrée sur les vins élaborés selon la méthode traditionnelle, la mettant involontairement sur un piédestal.


La méthode traditionnelle - Le temps comme allié.

Il est vrai que ce procédé permet à un kaléidoscope d’arômes complexes de se développer.  Avec les mois, voire les années, se tisse une robe dorée parée d’un perlage précieux d’une grande finesse. Éblouie par cette aura alchimique, je ne daignais même pas poser mon regard sur une bouteille de prosecco – sinon pour le plaisir de siroter un spritz.

 

Merde… J’étais rendue une snob des bulles.

Dans le passé, j’avais pourtant tant de fois apprécié la douce ivresse de ce pétillant italien. Cette époque où je n’avais aucune connaissance en la matière, cette époque où mes expériences se résumaient au pur bonheur de boire des bulles pour festoyer dans la convivialité, pour magnifier toute joie.

 

Ici pas de bouteille à la mer, mais un chaudron magique.

Le prosecco est élaboré selon la méthode Martinotti, du nom de celui qui l’a créée, l’italien Federico Martinotti. Elle est plus souvent appelée méthode Charmat, car brevetée par le français Eugène Charmat.

Contrairement à la méthode traditionnelle où la prise de mousse se fait en bouteille, notre vin tranquille italien devient feu d’artifice grâce à son passage dans une cuve appelée autoclave – un contenant en inox sous pression avec température contrôlée. Au vin tranquille on ajoutera sucre, sels minéraux et levures. La prise de mousse est brève, entre 30 à 80 jours. Basta. Pas de vieillissement sur lies.

La méthode Martinotti est rapide, beaucoup plus rapide et moins coûteuse que la méthode traditionnelle. Les bouteilles se retrouvent vite sur les étalages, déjà prêtes à être consommées, pas la peine d’en garder pour votre cave. Le prosecco n’est pas un vin de garde.

Est-ce mal? Non, car la fermentation en cuve est le meilleur procédé pour mettre en valeur la personnalité pleine de charme du cépage roi du prosecco, le glera.


C’est le raisin qui décide – Avoir la sagesse d’écouter la nature.

Le glera ne gagne rien d’une maturation sur lies. En fait c’est même l’inverse, le temps lui fait perdre ses atouts, c’est-à-dire son fruité et sa fraîcheur.

 

Une question de goûts.

Tous les proseccos ne sont pas bons. Je vous encourage à expérimenter pour trouver ce qui vous plaît le plus. Certains sont assez sucrés - pensez à vérifier le taux de sucre avant d’acheter, selon ce que vous avez envie de boire. 

 

Éloge de la simplicité.

Le prosecco est un vin simple, s’il est bien fait il vous apportera beaucoup de plaisir, sinon il sera bon pour faire des cocktails (OK, je suis un peu snob, mais là c’est assumé).

 

Nino Franco, une valeur sûre – À découvrir ou à redécouvrir!

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Nino Franco Brut

Prosecco di Valdobbiadene

Nino Franco est une maison familiale de la Vénétie (nord de l’Italie) fondée en 1919. La qualité de son travail a été récompensée par de nombreux prix au Champagne & Sparkling Wine World Championships, seule compétition internationale consacrée aux vins effervescents.

La cuvée brut qui est maintenant certifiée biologique (bravo, hourra!!) est facile à trouver en SAQ, elle est même disponible en demi-bouteille ;-)

PROSECCO SUPERIORE DOCG

BRUT

Certifié Biologique

100% glera

9,8g de sucre par litre (11g/L pour le format 375ml)

22,65$ (11,95$ pour le format 375ml) à la SAQ

Crédit photo: Julie Carpentier

Crédit photo: Julie Carpentier

De la beauté de l’improvisation.

Récemment, avec une amie, on s’est programmées dernière minute un zoom apéro. Au diable la rigueur morale et le puritanisme, j’ai pris la bouteille de Nino Franco Brut dans mon garde-robe magique (parce que son plancher est recouvert de bouteilles de bulles, comme un radeau improbable) et je l’ai mise au CONGÉLATEUR. Oui, la chose que je ne fais jamais, je l’ai faite sans culpabilité aucune.

Inviter un peu de folie, c’est passer de la porte du garde-robe à celle du congélateur :-)

J’ai ouvert la bouteille comme une débutante. Je n’ai pas réussi à lui faire faire un soupir –  technique utilisée par les professionnels du service qui consiste à retenir le bouchon pour éviter de brusquer le vin et de perdre du précieux pétillant. Faut croire que le confinement – à quoi bon l’étiquette quand le bouchon veut « poper » - met tout le monde sous pression. Avec le « pop » exubérant, j’ai lâché en miroir un hurlement qui m’a fait éclater de rire.

Dieu qu’il était bon ce prosecco.

Crémeux, floral, fruité. Un baiser italien.

Ramenons le plaisir sans flafla dans la baraque.

On a fait de notre mieux avec le contexte des derniers mois. Jouissons un peu de l’ivresse. On se serrera à nouveau, plus fort, plus longtemps. On pleurera peut-être un peu, mais en même temps il y aura des rires, ça sera bon. En attendant buvez bien, reposez-vous, écoutez de la bonne musique, écoutez le silence, prenez soin des autres, mais aussi, prenez soin de vous.

Bacione a tutti tutte!! :-) :-) XxX


Battements d’ailes entre vignes et bovidés

Odyssée d’un vin pétillant - Tome 1 – Les dernières escales